Un projet d’arrêté sur l'usage des pesticides inacceptable en l'état !
Nouveauté ne rime pas toujours avec efficacité: S'il était adopté en l'état ce texte serait inapplicable sur le terrain. Alors qu'il était déjà difficile de faire respecter l'interdiction de traiter par vent supérieur à 19km/h, les nouvelles dispositions compliquent inutilement les choses. La possibilité de traiter serait soumise à une vérification systématique de la vitesse du vent en amont de l'application à l'aide d'anémomètres, là où il suffirait d'installer des manches à air suffisamment visibles et nombreux.
Des Zones Non Traitées sont de nature à exacerber les tensions entre les professionnels agricoles et leurs concitoyens puisqu'elles rendraient impossible l'agriculture. Elles contribueraient à diaboliser les associations et collectifs d'alerte sur les dangers des pesticides, qui apparaîtraient comme des ennemis de l'agriculture. Nous proposons l'application de produits Bio non classés dans ces zones sensibles, avec des précautions d'usage. Ceci aurait par ailleurs le mérite de constituer un test grandeur nature de transition généralisée de l'agriculture française vers des modes de culture plus sains, plutôt que de monter des usines à gaz pour continuer à épandre dans des conditions dites « acceptables » des produits toxiques.
C'est en matière de délais de rentrée que les dispositions envisagées sont les plus dangereuses parce que de nature à induire des atteintes graves et irréversibles à la santé des travailleurs agricoles. Réduire la portée de ces délais, seule protection dont bénéficient les travailleurs effectuant les tâches de réentrée, à condition qu'ils portent des Equipements de Protection Individuelle inadaptés aux conditions réelles de travail, serait une mise en danger de la vie d'autrui. Quant à la notion de « circonstances exceptionnelles » dont le caractère «exceptionnel » serait laissé à la seule appréciation des employeurs, elle nous apparaît beaucoup trop floue et susceptible de remettre en question le garde-fou que constitue pour ces travailleurs le « droit de retrait ». L'allongement de ces délais et leur détermination sur la base de la rémanence mesurée des produits sont les seules solutions envisageables.
Nos propositions seraient pourtant plus simples et plus efficaces à mettre en oeuvre, de nature à apaiser les tensions au prix d'un accompagnement technique et financier.
Contacts Presse :
Confédération Paysanne Gironde, Dominique Techer 06 09 87 55 45
Collectif Info Médoc Pesticides, Marie-Lys Bibeyran 06 64 21 89 23
Collectif Alerte aux Toxiques ! Valérie Murat 06 11 526 597
Collectif Alerte Pesticides Léognan collectifalertepesticides@gmail.com
Collectif Alerte Pesticides Haute Gironde henri.plande@gmail.com
Les Amis de la Terre Gironde, Aurélie Schild 06 62 64 64 26
Vigilance OGM 33, Jacky Berrahil 06 33 40 29 02
CGT Union Départementale Gironde 05 57 22 71 40
CGT Locale CGT Pauillac: 05 56 59 28 89